Quels textes bibliques lire pour un baptême ?
PRIXM vous propose ici une sélection aux petits oignons de textes bibliques à lire à l'occasion d'un baptême ou tout simplement pour réfléchir sur le sujet !
L'eau salvatrice
Dans cet extrait du livre de l'Exode, le peuple hébreu a fui l'esclavage en Égypte, guidé par Dieu et emmené par Moïse. Mais le chemin vers la Terre promise est long et ardu : comment trouver à boire et à manger en plein désert ? Après la manne, Dieu leur pourvoit alors de l'eau…
« Là, le peuple souffrit de la soif. Il récrimina contre Moïse et dit : « Pourquoi nous as-tu fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir de soif avec nos fils et nos troupeaux ? »
Moïse cria vers le Seigneur : « Que vais-je faire de ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront ! »
Le Seigneur dit à Moïse : « Passe devant le peuple, emmène avec toi plusieurs des anciens d’Israël, prends en main le bâton avec lequel tu as frappé le Nil, et va ! Moi, je serai là, devant toi, sur le rocher du mont Horeb. Tu frapperas le rocher, il en sortira de l’eau, et le peuple boira ! »
Et Moïse fit ainsi sous les yeux des anciens d’Israël.
Il donna à ce lieu le nom de Massa (c’est-à-dire : Épreuve) et Mériba (c’est-à-dire : Querelle), parce que les fils d’Israël avaient cherché querelle au Seigneur, et parce qu’ils l’avaient mis à l’épreuve, en disant : « Le Seigneur est-il au milieu de nous, oui ou non ? »
Livre de l'Exode, chapitre 17, versets 3 à 7. Traduction AELF.
Dans le désert, le peuple est assailli par le doute et récrimine contre Dieu jusqu'à remettre en cause sa présence et son soutien. Mais Moïse, lui, garde confiance en Dieu… C'est alors que l'eau jaillit !
La confiance de Moïse n'est-elle pas celle demandée au baptisé envers et contre tout (ici un environnement désertique et un entourage désespéré) ? L'eau qui jaillit — à l'image de celle qui est aspergée sur le visage du baptisé — est salvatrice : elle sauve le peuple hébreu en plein désert.
Une eau qui purifie
« Je vous prendrai du milieu des nations, je vous rassemblerai de tous les pays, je vous conduirai dans votre terre.
Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; de toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je vous purifierai.
Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair.
Je mettrai en vous mon esprit, je ferai que vous marchiez selon mes lois, que vous gardiez mes préceptes et leur soyez fidèles.
Vous habiterez le pays que j’ai donné à vos pères : vous, vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu. »
Livre d'Ézéchiel, chapitre 36, versets 24 à 28. Traduction AELF.

La promesse de l'eau rédemptrice
Le prophète Ézéchiel évoque à nouveau le symbole de l'eau dans une vision : l’eau a une fonction salvatrice et rédemptrice.
« L’homme me fit revenir à l’entrée de la Maison, et voici : sous le seuil de la Maison, de l’eau jaillissait vers l’orient, puisque la façade de la Maison était du côté de l’orient. L’eau descendait de dessous le côté droit de la Maison, au sud de l’autel.
L’homme me fit sortir par la porte du nord et me fit faire le tour par l’extérieur, jusqu’à la porte qui fait face à l’orient, et là encore l’eau coulait du côté droit.
L’homme s’éloigna vers l’orient, un cordeau à la main, et il mesura une distance de mille coudées ; alors il me fit traverser l’eau : j’en avais jusqu’aux chevilles.
Il mesura encore mille coudées et me fit traverser l’eau : j’en avais jusqu’aux genoux. Il mesura encore mille coudées et me fit traverser : j’en avais jusqu’aux reins.
Il en mesura encore mille : c’était un torrent que je ne pouvais traverser ; l’eau avait grossi, il aurait fallu nager : c’était un torrent infranchissable.
Alors il me dit : « As-tu vu, fils d’homme ? » Puis il me ramena au bord du torrent.
Quand il m’eut ramené, voici qu’il y avait au bord du torrent, de chaque côté, des arbres en grand nombre.
Il me dit : « Cette eau coule vers la région de l’orient, elle descend dans la vallée du Jourdain, et se déverse dans la mer Morte, dont elle assainit les eaux.
En tout lieu où parviendra le torrent, tous les animaux pourront vivre et foisonner. Le poisson sera très abondant, car cette eau assainit tout ce qu’elle pénètre, et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent. »
Livre d'Ézéchiel, chapitre 47, versets 1 à 9. Verset 12. Traduction AELF.
Dans cette vision du prophète Ézéchiel, un homme doit accéder au Temple en passant d'une rive à l'autre, en traversant une eau qui semble infranchissable.
Cette eau est menaçante : le risque de noyade et de mort est flagrant. Or, l'homme qui fait traverser intervient pour aider le personnage à passer de telle sorte qu'il parvient sur l'autre rive où abondent les richesses, comme le symbolise l'abondance de faune et de flore.
N'est-ce pas ce que vit le baptisé en étant plongé dans cette eau, ces eaux de la mort, avant de ressortir vivant ? Pour les chrétiens, cet homme qui guide et qui fait traverser, c’est Jésus — qui a, lui aussi, traversé la mort avant d'en ressortir vivant. À son tour, le chrétien est plongé dans les eaux de la mort afin d'en ressortir vivant. Désormais, sa vie est transformée.

Je ne crains aucun mal
Dans ce psaume, le croyant rend grâce à Dieu.
« Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l'honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m'accompagnent tous les jours de ma vie ; j'habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours. »
Psaume 22 (23). Traduction AELF.
Le baptême, qui est une plongée dans l'eau, revient symboliquement à « traverser les ravins de la mort ». Mais Dieu, tel un bon berger, accompagne cette traversée. Son bâton guide et rassure. L'image de la brebis et du berger est souvent utilisée dans la Bible. Symboliquement, Dieu est le bon berger qui aime ses brebis, qui les guide et qui les protège.
Habiter la maison du Seigneur
« Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ?
Si des méchants s'avancent contre moi pour me déchirer, ce sont eux, mes ennemis, mes adversaires, qui perdent pied et succombent.
Qu'une armée se déploie devant moi, mon coeur est sans crainte ; que la bataille s'engage contre moi, je garde confiance.
J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m'attacher à son temple.
Oui, il me réserve un lieu sûr au jour du malheur ; il me cache au plus secret de sa tente, il m'élève sur le roc.
Maintenant je relève la tête devant mes ennemis. J'irai célébrer dans sa tente le sacrifice d'ovation ; je chanterai, je fêterai le Seigneur.
Écoute, Seigneur, je t'appelle ! Pitié ! Réponds-moi !
Mon coeur m'a redit ta parole : « Cherchez ma face. »
C'est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face. N'écarte pas ton serviteur avec colère : tu restes mon secours. Ne me laisse pas, ne m'abandonne pas, Dieu, mon salut !
Mon père et ma mère m'abandonnent ; le Seigneur me reçoit.
Enseigne-moi ton chemin, Seigneur, conduis-moi par des routes sûres, malgré ceux qui me guettent.
Ne me livre pas à la merci de l'adversaire : contre moi se sont levés de faux témoins qui soufflent la violence.
Mais j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. »
Psaume 26 (27). Traduction AELF
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Mon âme a soif de toi
« Comme un cerf altéré cherche l'eau vive, ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu.
Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ; quand pourrai-je m'avancer, paraître face à Dieu ? »
Psaume 41 (42), versets 2 et 3. Traduction AELF.
Mangé puis recraché par la baleine, le symbole de la mort
Jonas a fui Dieu dans un vaisseau sur l’eau, et finit… sous l’eau ! C'est alors qu'il fait la rencontre d'un gros poisson.
« Le Seigneur donna l’ordre à un grand poisson d’engloutir Jonas. Jonas demeura dans les entrailles du poisson trois jours et trois nuits.
Depuis les entrailles du poisson, il pria le Seigneur son Dieu.
Il disait : Dans ma détresse, je crie vers le Seigneur, et lui me répond ; du ventre des enfers j’appelle : tu écoutes ma voix.
Tu m’as jeté au plus profond du cœur des mers, et le flot m’a cerné ; tes ondes et tes vagues ensemble ont passé sur moi.
Et je dis : me voici rejeté de devant tes yeux ; pourrai-je revoir encore ton temple saint ?
Les eaux m’ont assailli jusqu’à l’âme, l’abîme m’a cerné ; les algues m’enveloppent la tête,
à la racine des montagnes. Je descendis aux pays dont les verrous m’enfermaient pour toujours ; mais tu retires ma vie de la fosse, Seigneur mon Dieu.
Quand mon âme en moi défaillait, je me souvins du Seigneur ; et ma prière parvint jusqu’à toi dans ton temple saint.
Les servants de vaines idoles perdront leur faveur.
Mais moi, au son de l’action de grâce, je t’offrirai des sacrifices ; j’accomplirai les vœux que j’ai faits : au Seigneur appartient le salut.
Alors le Seigneur parla au poisson, et celui-ci rejeta Jonas sur la terre ferme. »
Livre de Jonas, chapitre 2, versets 1 à 11. Traduction AELF
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Le baptême de Jésus
Avant des millions de baptisés à sa suite, Jésus lui-même a été baptisé dans le Jourdain il y a 2000 ans !
« En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain.
Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »
Évangile de Marc, chapitre 1, versets 9 à 11. Traduction AELF.

Laissez les enfants venir à moi
« Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. »
Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains. »
Évangile de Marc, chapitre 10, versets 13 à 16. Traduction AELF.
L'eau vive
Jésus arrive avec ses disciples en Samarie, contrée peu appréciée par les Juifs qui les méprisent.
« Il arrive donc à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près de la source. C’était la sixième heure, environ midi.
Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » – en effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter des provisions.
La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » – en effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains.
Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. »
Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? »
Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. »
Évangile de Jean, chapitre 4, versets 5 à 14. Traduction AELF.
Cette rencontre entre Jésus et une femme de Samarie a lieu autour d'un puits. Autrement dit, il s’agit d’une histoire où l'eau est un thème central.
- La scène se passe près d'une source
- Une femme vient puiser de l'eau
- Jésus lui demande à boire
Dans la Bible, le puits est le lieu symbolique des rencontres amoureuses. Pourtant, ici, la rencontre entre Jésus et la samaritaine est un peu différente. Elle ne débouche pas sur un mariage — mais c'est quand même une rencontre d'amour.
« Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ? » (Jn 4, 11)
- Le puits symbolise l'effort de l'homme en quête de Dieu
- L'eau vive symbolise la source jaillissante de la grâce de Dieu !
Pour en savoir plus sur cet épisode, n'hésitez pas à lire notre article !

Qu'est-ce que le baptême ?
Dans cette épître aux Romains, l'apôtre Paul explique le sens du baptême aux croyants.
« Ne le savez-vous pas ? Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême.
Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. »
Épître de Saint-Paul aux Romains, chapitre 6, versets 3 et 4. Traduction AELF
Par cette allusion au baptême, Saint Paul le présente comme une participation à la mort et à la résurrection du Christ.
- En étant plongé dans l'eau, le croyant est symboliquement placé dans les eaux de la mort, de même que le Christ a connu la mort.
- En sortant de cette eau, le croyant revient symboliquement à la vie. Celle-ci est nouvelle de même qu'une vie nouvelle l'attend lors de la résurrection.

La communauté des croyants
Dans cette lettre aux Corinthiens, l'apôtre Paul compare l'Église à un corps dont fait partie le croyant, donc le baptisé !
« Prenons une comparaison : le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ.
C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit. »
Première Lettre de saint Paul aux Corinthiens, chapitre 12, versets 12 et 13. Traduction AELF
Le baptisé intègre donc un corps qui représente l'Église. Par ce sacrement, il rejoint une communauté :
- Le Christ forme la tête
- Les fidèles forme ses membres
La communauté que forment les croyants peut alors prendre conscience de cette unité profonde qu'ils sont invités à vivre.

Questions Fréquentes
Oui ! On peut notamment citer :
- Ex 17, 3-7 évoquant l'image salvatrice de l'eau
- Ez 26, 24-28 évoquant l'image purificatrice de l'eau
- Le Psaume 23 (22) faisant allusion à la protection de Dieu qui guide
- Jn 2, 1-11 faisant référence à la symbolique de l'eau : la mort
Et bien d'autres encore !
Oui !
- Le Baptême de Jésus (Mc 1, 9-11)
- Jésus et la Samaritaine (Jn 4)
Et encore d'autres !